24/06/2022
Publication du 1er rapport du GIEC Pays de la Loire
Depuis fin 2020, un GIEC régional – Groupe interdisciplinaire d’experts sur le changement climatique – se réunit régulièrement pour travailler sur les impacts des changements climatiques dans notre région. Soutenu financièrement par le Conseil régional et appuyé par le Comité 21 Grand Ouest pour la rédaction de ses travaux et le secrétariat scientifique, le GIEC ligérien publie son premier rapport aujourd’hui.
Pendant un an et demi, les chercheurs, spécialisés dans des disciplines variées, ont pu travailler avec des acteurs du territoire pour identifier les impacts induits par les activités régionales sur les changements climatiques, ainsi que la vulnérabilité particulière dont fait preuve la région des Pays de la Loire face aux évolutions climatiques.
Les travaux du GIEC Pays de la Loire se focalisent sur trois secteurs, retenus en raison de leurs vulnérabilités et/ou de leurs impacts sur les changements climatiques, mais aussi en prenant en compte le contexte socio-économique : l’aménagement du territoire, le système alimentaire, et le secteur industriel. Ce rapport découle de différents travaux scientifiques et de contributions d’acteurs publics et privés du territoire.
Pour chacune des thématiques, l’approche abordée a pour but de proposer une vision globale des enjeux climatiques prépondérants de la région, les impacts spécifiques et les vulnérabilités vis-à-vis du changement climatique.
Découvrir le rapport
Quelques grands enseignements de ce rapport :
Pendant un an et demi, les chercheurs, spécialisés dans des disciplines variées, ont pu travailler avec des acteurs du territoire pour identifier les impacts induits par les activités régionales sur les changements climatiques, ainsi que la vulnérabilité particulière dont fait preuve la région des Pays de la Loire face aux évolutions climatiques.
Les travaux du GIEC Pays de la Loire se focalisent sur trois secteurs, retenus en raison de leurs vulnérabilités et/ou de leurs impacts sur les changements climatiques, mais aussi en prenant en compte le contexte socio-économique : l’aménagement du territoire, le système alimentaire, et le secteur industriel. Ce rapport découle de différents travaux scientifiques et de contributions d’acteurs publics et privés du territoire.
Pour chacune des thématiques, l’approche abordée a pour but de proposer une vision globale des enjeux climatiques prépondérants de la région, les impacts spécifiques et les vulnérabilités vis-à-vis du changement climatique.
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Quelques grands enseignements de ce rapport :
- Émissions de Gaz à effet de serre (GES) : En 2018, les Pays de la Loire ont relâché dans l’atmosphère 31 millions de teqCO2, un chiffre en baisse de 11% par rapport à 2009. Rapporté à l’échelle de la population régionale, le niveau d’émission ligérien s’élève donc à 8,2 teqCO2 par habitant. Il convient également d’associer les émissions indirectes de la région, liées à la consommation de produits fabriqués dans d’autres Pays (autour de 30 MteqCO2). Au total, l’empreinte carbone de la région des Pays de la Loire avoisine donc 60 MteqCO2.
- Températures moyennes : Tous les relevés font apparaître une élévation moyenne des températures d’environ 1,5 °C en soixante ans. Depuis 1980, on observe même une accélération du phénomène avec une élévation de la température moyenne de 0,37 °C tous les dix ans. Dans les 30 prochaines années, l’élévation des températures sera contenue entre 1 °C et 1,15 °C supplémentaire par rapport à la période 1976-2005, dans un scénario de maitrise des émissions de gaz à effet de serre. Cette hausse atteindra 2 °C à 2,5 °C en 2055 dans le pire des scénarios. Avec une telle augmentation, Nantes et Angers pourraient alors afficher des températures annuelles moyennes équivalentes à celles de Biarritz sur la période 1976-2005. À plus long terme, la hausse des températures de la région à 3,5 °C, voire à 4 °C si aucune mesure n’est prise pour abaisser de façon significative les émissions de GES.
- Vagues de chaleur : La région des Pays de la Loire a enregistré autant de vagues de chaleur entre 2000 et 2020 que lors des cinq décennies précédentes. Plus fréquentes, ces périodes seront aussi plus précoces dans l’année, plus longues et plus sévères : bien que dans un scénario de baisse rapide et forte des émissions de GES, le nombre de jours supplémentaires de vague de chaleur puisse être contenu à une dizaine par an, il pourrait atteindre 18 à 27 jours supplémentaires d’ici trente ans en l’absence de mesures d’atténuation efficaces, voire 49 à 69 jours sur la période 2071-2100.
- Précipitations / sécheresses : Déterminante pour l’humidité des sols et le réapprovisionnement des nappes, l’évolution du régime des précipitations se révèle cependant plus difficile à prévoir que celui des températures et impose de rester prudent en matière de prévisions. Toutefois, malgré des divergences d’un modèle à l’autre, il reste possible de dégager quelques tendances de long terme qui ressortent dans tous les scénarios à l’horizon 2071-2100 : l’intensification des précipitations et leur augmentation durant l’été ; une diminution de l’intensité des événements courants et leur baisse en hiver
- Hausse du niveau des mers : Sur la côte atlantique, le marégraphe de Brest relève pour sa part une élévation d’environ 30 cm depuis les premières mesures (1843), ainsi qu’une accélération du phénomène depuis 1970. À son tour, le marégraphe de Saint-Nazaire enregistre une hausse de 10 cm entre 1980 et 2019.60 Or, quel que soit le scénario, le niveau de la mer continuera de s’élever sur le littoral ligérien d’ici à la fin du siècle : de 38 cm par rapport à la période 1986-2005 en cas de chute rapide des émissions de GES (RCP2.6) ; de 76 cm si le niveau d’émissions de GES devait rester élevé (RCP8.5).
L’ensemble des chercheurs du GIEC et le Comité 21 Grand Ouest encouragent les acteurs du territoire à s’emparer de ce rapport, pour le transformer en actes, se tenant à leur disposition pour répondre aux questions.
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